samedi, novembre 19, 2011

Transgender Day of remembrance (Tdor) 20 novembre



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RANSGENDER DAY OF REMEMBRANCE
Trans et fièrEs : on lâche pas l’affaire…
Chaque jour des trans sont invisibiliséEs, insultéEs, agresséEs, assassinéEs, mais chaque jour nous luttons contre les discriminations dont nous sommes l’objet et nous nous battons pour exister. Le Transgender Day Of Remembrance (TDOR) est l’occasion de montrer que nous sommes là et que nous continuerons à lutter pour nos droits.
Être trans (transsexuelLE, transgenre…) c’est ne pas se reconnaître dans les catégories d’ « homme » et de « femme » qu’on nous colle sur le dos à la naissance. C’est refuser de se définir par rapport à un système normatif qui rabat le genre (identité sociale, culturelle) sur le sexe (biologique, génital) : la sacro-sainte « Différence des sexes ».Nous refusons de nous laisser enfermer dans ce système binaire (H ou F, bleu ou rose, bite ou chatte, 1 ou 2 pour la sécu …) et préférons explorer nos corps et nos identités de genre comme de multiples possibilités encore à découvrir. Cela peut aller du simple jeu sur les représentations (notamment à travers les vêtements) à une transition physique (hormones, opérations), voire à un changement d’état civil.
La transphobie est un ensemble de pratiques (gestes, regards, paroles) qui nous refuse ce droit à nous auto-déterminer, c’est-à-dire à être qui nous sommes. Cela passe par des assignations de genre constantes et souvent inconscientes (pourquoi dis-tu « bonjour madame/monsieur » quand tu pourrais simplement dire « bonjour » ?), ou par des difficultés à voyager ou à retirer un paquet à la Poste parce qu’on n’a pas la tête de ses papiers. La transphobie au quotidien, c’est le fait de désigner une personne par un genre dans lequel elle ne se reconnaît pas ou plus.  Mais il existe des formes et des degrés de transphobie encore plus graves et malheureusement très fréquents : insultes, coups et violences qui peuvent aller jusqu’au meurtre.
En outre, ces actes sont légitimés par une transphobie institutionnelle (médicale, judiciaire, étatique…). En France, entamer un parcours trans officiel suppose d’entrer dans un protocole médico-judiciaire lourd qui donne un pouvoir démesuré aux psychiatres, autoproclamés « experts » en transsexualité. Cette expertise, qui n’est en fait qu’une idéologie du genre déguisée, s’appuie sur des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé  pour qui les trans sont des « malades mentaux » qu’il faudrait par conséquent soigner. Le peu de cas qui est fait des questions trans à la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations  et pour l’Egalité est enfin symptomatique de la surdité de l’Etat concernant ces discriminations.
Face à ce constat de désengagement des pouvoirs publics contre les violences auxquelles nous nous heurtons quotidiennement, nous avons choisi de luter au quotidien pour que l’université ne soit pas un lieu par lequel passe la transphobie, fais gaffe à ce que tu fais, fais gaffe à ce que tu dis…
Exigeons ensemble :
- la dépsychiatrisation des trans (retrait de la liste des maladies mentales et l’instauration d’un réel dialogue entre psys et trans)
- Une vraie politique de lutte contre les discriminations liées au genre
- Un accès plus facile au changement d’état civil 
- 
Le remboursement effectifs des frais médicaux et chirurgicaux liés au processus de transition.


Ce tract vous parait d'actualité n'est ce pas?
Il a été réalisé par Etudions Gayment 
      Pour le Tdor 2008...



                                    ... Quand est ce qu'on avance?

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